Etienne Dinet.

Edouard Verschaffelt.

Un repas arabe, c’est pour l’amour la plus aimable fantaisie. Dix plats s’alignent sur le tapis, dans des bassins de cuivre remplis d’une eau bouillante et recouverts des capuchons de sparterie noire et rouge, où se cache le mystère d’une cuisine originale et savante, qui attend, comme la musique, ses explorateurs et ses peintres.

Jérôme et Jean Tharaud. Rabat ou les heures marocaines.


Etienne Dinet.

 


Edouard Verschaffelt.

Etienne Dinet.

 

Etienne Dinet.

Leopold Guterbock.

 


Edouard Verschaffelt.

 

Ce musulman possède trois épouses pour son compte, toutes habillées de rouge, toutes trois jolies, d’un type si parfaitement semblable qu’on les croirait sœurs. Auprès d’elles sont élevés un garçon en bas âge et Kréra, fillette de dix ans, vive comme une gazelle, toujours gaminant par les rues, son petit frère enlacé à sa taille. Dans des appartements séparés logent, d’un côté le père et la mère de Sliman, de l’autre, son frère et son fils, mariés tous deux, avec leurs enfants et leurs femmes.

Gustave Guillaumet. Tableaux algériens.


Edouard Verschaffelt.

Etienne Dinet.


Le charme de la vie arabe se compose invariablement de ces deux contrastes : un nid sombre entouré de lumière, un endroit clos d’où la vue peut s’étendre, un séjour étroit avec le plaisir de respirer l’air du large et de regarder loin.

Eugène Fromentin. Une année dans le Sahel.

Etienne Dinet



Etienne Dinet.

Etienne Dinet

Le seuil franchi, les voyageurs demeurent charmés par la fraîcheur de l’ombre après l’aveuglante route ensoleillée. De suite, la Maison devient pour ses visiteurs une véritable amie tant elle est comme vivante de l’âme de ses hôtes, de leurs pensées et de leur cœur.


Jeanne Dinet-Rollince. La vie de E. Dinet.



Eugene Deshayes.

Eugéne Giraud

 

Quel admirable horizon que la mer vue de haut ! – La peinture n’en a jamais donné l’idée. C’est trop grand et trop simple. On reste là dans une muette contemplation, et les heures coulent sans qu’on s’en aperçoive. Une mélancolie sereine s’empare de votre âme ; vous sentez un détachement infini, et vos regards ne se tournent plus qu’à regret vers la terre immobile et morte. La mer, elle, vit et respire ; même dans ses plus grands calmes, elle a des inquiétudes et des frissons ; un cœur toujours ému palpite sous sa poitrine d’azur.

Théophile Gautier. Voyage pittoresque en Algérie.


 

 

 

Il n’y a point de fenêtres sur la rue ; celles de l’intérieur sont basses et ne laissent pénétrer dans les appartements qu’un faible jour : les Maures aiment le mystère, le silence et le repos. Le rez-de-chaussée est occupé par les esclaves. Au-dessus des quatre chambres de maîtres établies au premier étage, se trouve une terrasse plate qui sert de promenade. Souvent sur cette terrasse est construit un pavillon, où les Algériennes viennent, entourées de leur famille, respirer la fraîcheur du soir, et jouir de cette vue admirable que donne la position de la ville, élevée sur une montagne et dominant la mer de tous côtés.

Emile Lessore et William Wyld. Voyage pittoresque dans la Régence d’Alger, exécuté en 1833.

 

 

 

 

Jules-Alexis Muenier